Ma nouvelle "Une nuit éternelle": un tiraillement entre moi et mon personnage!

Publié le par Adil Kassabi

douce-nuit-douce_nuit-02-img.jpgUne nuit éternelle

   Comme d’habitude, feuilles blanches, crayon et une tasse de café noir sont les ingrédients nécessaires pour laisser le libre cours à ma fantaisie littéraire.

   Jeudi 18 Aout de l’an 2012, j’ai décidé de noircir les nuits blanches estivales. Mon entourage faisait toujours mon ultime inspiration. Ce jour là, le quotidien de Mona et sa vie mystérieuse faisaient mon intrigue. Mona est une voisine de 24 ans, orpheline, belle et sans diplôme. Je la croise parfois chez l’épicier du quartier mais rarement qu’on se salue. Elle vit avec sa vieille mère et ses petits frères et sœurs…et c’est elle qui gère tout dans sa propre famille.

Dès qu’ils se sont installés dans notre quartier, Mona ne sort que les nuits, chose qui a suscité la curiosité des gens.

-« Où va cette jeune fille tous les soirs ? »  se demandait lHaj Ali, un vieux retraité de l’OCP.

-« Elle travaille dans une boite de nuit. La honte ! » répondit son ami.

    Tout le monde a commencé à détester la nouvelle voisine sauf moi. Sa beauté m’inspirait et sa vie nocturne excite ma curiosité. D’ailleurs, je respecte son engagement envers sa famille. La jeune fille était liée en amitié avec Issam, un  bonhomme issu d’une riche famille…et elle ne cesse pas de répéter qu’ils se sont fiancés mais personne dans le quartier n’y croit sauf moi. Youness, mon pote du Derb était le premier qui a croisé Mona dans le Night club Panorama. Le lendemain de cette rencontre, il vint me lancer la nouvelle tout en triomphant car elle faisait toujours sujet de nos longues discussions. « C’est une danseuse ! » a répété mille fois en riant. « Et alors ? » répondis-je.

     J’ai toujours respecté Mona car selon ma propre vision du monde « Personne n’est digne de respect même lHaj Ali qui a effectué  le pèlerinage quatre fois ».

    J’ai tant imaginé un solennel avenir à cette jeune fille, elle va bientôt se marier et sa vie deviendra plus stable et plus « propre ».

  3O min plus tard, et après avoir terminé l’incipit de ma présente nouvelle « Une nuit éternelle », la voix de mon frère Hicham pénètre mon temple. Il m’annonce que notre voisine Mona a été transporté à l’hôpital Mohamed 5, la nuit d’hier.

-« la pauvre, elle souffre d’un cancer de sang et tout tentative de guérison est vaine. » a dit Hicham.

         Je me suis retourné à mon bureau, après une lecture de ma propre création. Je voulais bien prendre mon stylo mais il me désobéit…Mona s’intervient : « Pourquoi tu m’as choisi un tel destin ? Pourquoi tu m’as fait un objet de ton sombre intrigue ? je veux respirer l’odeur de la vie …mon prénom est l’espoir et tu ne m’s lissé aucun espoir ! (dans l’onomastique Mona veut dire l’espérance)…je veux vivre ! ».

Je me suis longtemps arrêté devant cette désobéissance du personnage face à son démiurge. J’ai déduit alors qu’il est inutile de continuer dans la narration dysphorique de l’avenir de mon héroïne Mona. Il faut chercher une suite assez joviale comme veut mon personnage.

                           Adil kassabi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
merciiiii bcp
Répondre
H
C'est très touchant...Je savais pas que tu es doué en littérature aussi cousin! Bonne continuation
Répondre