quand la littérature et le cinéma s'inspirent de la création musicale

Publié le par Adil Kassabi

      La musique est l'une des pratiques culturelles les plus anciennes. C’est un concept profondément enraciné dans nos esprits sans pouvoir le cerner dans une définition bien déterminée. La musique existe indépendamment de l'homme comme unité constitutive de tout ce qui existe. Mais les questions qui s’opposent souvent sont : D’où vient la création musicale ?Comment écrire et filmer l’abstrait (la musique) ? Comment reçoit-on le miracle de la création musicale ?

        Certes, ce n’est pas facile de répondre à des telles questions mais le plaisir réside dans la quête des réponses. Pour avoir une idée, on va essayer de faire une ébauche d’analyse du « miracle de la création musicale» sur différents supports :Littérature « Gambara » de Balzac, Cinéma « Amadeus » de Milos Forman et bien évidemment la musique « le Requiem de Mozart ».        

D'abord, il est difficile de définir l’œuvre d’art mais a priori, une présentation de ces supports  me parait impérativement nécessaire :  

-« Amadeus » ou « l’aimé du Dieu » est un film de Milos Forman, sorti en 1984. L’histoire de ce long métrage est racontée par Saliéri, un musicien qui détestait Mozart. Le film en question a eu 8 oscars grâce au travail professionnel et colossal qu’a effectué toute l’équipe.    

-« Gambara » est une nouvelle d’Honoré de Balzac, parue en 1937. Elle parle d’un génie musical qui rêve de faire la composition ultime. Le narrateur aborde le monde musical à travers un personnage passionné de la musique. Il s’agit de Gambara,un facteur d’instruments.  

-Le Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart est une musique de messe composée en 1791 .Elle tient sa célébrité dans le fait qu’elle est la dernière œuvre inachevée de l’illustre compositeur.

En étudiant ces œuvres artistiques qui mettent l’accent sur la création musicale, on trouve qu'il y’a plusieurs points de ressemblance entre Gambara et Amadeus.    

Au niveau de l’histoire, les deux productions traitent le même sujet à savoir le génie créateur musical. Quant aux héros, ils partagent la même vie misérable, l’alcoolisme, l’amour d’une femme et le sentiment paradoxe amour /haine de leurs concurrents.    Au niveau de l’inspiration, les deux génies doivent dépasser le monde concret, par le biais du vin, pour accéder à l’autre monde, celui de l’abstraction et de la musique. Ainsi l’œuvre artistique est  préalablement conçue dans leurs imaginaires: lorsque l’inspiration vienne, ils la traduisent en partitions n’importe où, n’importe quand et n’importe comment.                

La nouvelle et le film mettent en relief également la concurrence entre les deux opéras allemand et italien. Mais pour les deux artistes la musique est universelle, elle n’a ni frontière ni nationalité.  

On remarque aussi que Gambara et Amadeus créent chez le récepteur l’envie et l’admiration de la musique.

        Il convient de noter qu’il y’a une forte correspondance entre la description littéraire et cinématographique de l’œuvre musicale. Il apparait clairement que le narrateur et le réalisateur ont effectué une minutieuse documentation sur l’art musical car le recepteur se trouve face fasciné par la quantité des informations techniques que conctient chaque oeuvre.  Si Forman a utilisé intelligemment l’arsenal sonore pour transporter le spectateur et le mettre en pleine scène dans le monde de Mozart, Balzac a trouvé dans le champ lexical de la musique, une bonne manière pour introduire le lecteur dans son intrigue. Ainsi le réalisateur et l’auteur ont opté successivement pour le choix des longues séquences et des tirades pour inciter le récepteur à poursuivre le show.                                                                                                                                                 

 Le charme d'une oeuvre est dans le fait qu'elle n'est pas achevée, et c'est le cas pour le Requiem de Mozart. Et voici la magnifique scène qui montre Amadeus en train de créer son film:


  Afin de vous transporter dans le monde des notes, je vous présente Le Requiem de W. A. Mozart, sous la baguette du grand Herbert Von Karajan et à vous de juger!

 

                  En guise de conclusion, j'ose dire que c'est grace à ces deux productions que je pense sérieusement à prendre des cours de Musique. Des magnifiques scenes et des beaux passages qui coupent vraiment le souffle. J'avoue que même si le véritable artiste meurt, son œuvre reste vivante à perpétuité. On comprend alors pourquoi l’originalité est une des marques de la production artistique ou, du moins, des créations géniales en art. Et je termine par la citation de Kant «  Le génie est le talent de donner des règles à l’art ».

 

 

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A
merci bcp Rachid ce n'est qu'une ébauche :)
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M
un très beau article sur la création musicale . une comparaison minutieuse BRAVO
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